Commune de Marcilly sur Seine

Blason

D'azur au pairle d'argent chargé de trois trains de billes de bois au naturel, accompagné en chef d'un poisson contourné d'argent, à dextre d'une ancre d'or cordée de sable, à senestre d'une gerbe de blé d'or.

Situation géographique :

Marcilly, 623 habitants lors du dernier recensement de 2020 est l’un des plus beaux villages du sud-ouest marnais. Il fait partie du canton d’Anglure et de l’arrondissement d’Épernay.

Son territoire communal couvre environ 1000 ha sur les deux rives de la Seine et de l’aube : plaine alluviale au sud, souvent envahie par les crus, aux terres crayeuses au nord du village.

Village Fleuri 3 fleurs, abritant le confluent du fleuve « Seine » et de la rivière «Aube ».

La perspective du quai de Seine fait l’admiration de tous. Faisant face au fleuve au-delà d’une double rangée de tilleuls centenaires taillés, s’alignent, en majesté, les façades des propriétés bourgeoises.

Ces maisons datant du 18è siècle témoignent de la puissance de l’économie d’alors : le flottage des bois livrés à Paris, en particulier par la famille Godot de Mauroy dont le nom a été donné à une rue de la capitale.

L’église restaurée offre son architecture ample et une tour dépendante de l’ancien château, son style raffiné.

A la belle saison, la Seine retrouve son animation autour de la place et se laisse découvrir en canoé-kayak.

Elle est le point de départ de nombreuses randonnées et est agrémentée sur sa rive gauche d’un verger communal, de terrains de pétanques et de la vélo-route du canal de la Haute Seine complétant ainsi les possibilités de tourisme vert et sportif dans la commune.

Regards sur le passé :

Comme l’attestent diverses découvertes archéologiques, on y a retrouvé vers 1860, en effet, d’une part des armes ou outils protohistoriques ; d’autre-part un cimetière gaulois. Ce cimetière a été daté du Vème siècle avant notre ère.  Il a été mis à jour vers 1910 une nécropole gallo-romaine renfermant un important mobilier funéraire composé d’armes, de vases, de bijoux et de quelques pièces de monnaie. Enfin, des enclos ont été repérés sur des vues aériennes. 

Origine du nom de Marcilly : 

2 hypothèses :

  1. Marcilly-sur-seine aurait été fondé par une migration de quelques pêcheurs marseillais, les eaux de la Seine et de l'Aube étant poissonneuses, ils se fixèrent là. Pour étayer cette thèse, le Saint patron de Marcilly est le même centurion martyr FERREOL, que celui de la grande cité phocéenne Marseille.
  2. Comme celui de nombreuses localités, le nom de Marcilly dérive de l’ancien propriétaire gallo-romain du lieu : Marcellus auquel pour marquer l’appartenance, on ajoute le suffixe -iacus qui donne Marcelliacus.

L’orthographe de notre village a d’ailleurs varié au cours du temps : il s’est écrit successivement Marcillei puis Marsilli. En 1403, on retrouve Marcilly-sur-Sainne et enfin en 1595, Marcilly-sur-seine.

Au XIe siècle, Marcilly fait partie du Comté de Champagne. Le mariage de Jeanne de Navarre en 1285 avec le Roi de France Philippe IV le Bel, rattache le Comté de Champagne au Royaume de France.

C’est sous le règne de Philippe le Bel, en 1300, que des travaux furent entrepris pour améliorer la navigation sur la Seine entre Nogent et Troyes.

Au XIIe siècle, afin de mieux surveiller la navigation, le Seigneur du lieu fait construire un château fortifié. C’est de cette époque que daterait l’inextricable réseau de souterrains qui trufflent la colline. La maison seigneuriale s’appelait alors l’Arzillières. 

Nous avons peu d’indication sur les siècles suivants.

Il faut attendre le XVe siècle pour retrouver l’appartenance des terres et de la seigneurie de Marcilly à Jean de Salazar, noble d’origine basque, seigneur de Saint-Just et d’autres lieux, qui avait épousé Marguerite de la Trémouille de Saint-Fargeau. Ce chevalier était le conseiller et l’écuyer de Charles VII. 

À la mort de Jean de Salazar, son fils Tristan devint Seigneur de Marcilly. Il fut aussi Archevêque de Sens et de Germanie. Cet homme d’église fut aussi un homme d’épée qui guerroya aux côtés du Roi de France.

Au milieu du XVIIe siècle, terre et châtellenie de Marcilly passent de la famille Salazar à la famille Deschamps, à la suite du mariage de Claude Salazar avec Jacques Deschamps. En 1674, naquit de cette union Marie-Claire Deschamps. Cette dernière, après le décès de son frère (tué au siège de Belgrade) devint Dame de Marcilly. Grâce à son intelligence et à sa beauté, elle brilla à la Cour de Louis XIV. Veuve à 24 ans du Marquis de La Villette, de 50 ans son ainé, elle épousa en deuxième noce : Henry Paulet, Vicomte de Bolingbroke, ancien ministre de Sa Majesté, la Reine Anne d’Angleterre.

Avec le concours de Delamair, architecte de Louis XIV, le Vicomte de Bolingbroke fait agrandir et embellir la modeste maison seigneuriale.

En 1722, le château et les terres de Marcilly sont vendus au Marquis Louis-François-Alexandre de Gallifet, ancien magistrat d’Aix-en-Provence, propriétaire à Haïti, descendant de Négriers.

Ce nouveau propriétaire fait raser le château à peine terminé et fait construire à sa place une nouvelle demeure dans le goût de l’époque qui rappelle le château de la Motte Tilly.

Vers 1780, ce nouveau château connaît une magnificence exceptionnelle, qui le fait rivaliser avec les châteaux alentours, celui de Pont-sur-Seine notamment. Son parc couvre près de 16 hectares avec de larges allées, bassins, jets d’eau, terrasses, parterres somptueux … et dédale de souterrains … prisons et cachots. Le marquis Louis-François-Alexandre Gallifet meurt sans descendant, faisant héritier son cousin germain Simon-Alexandre-Jean de Gallifet, prince de Martigues.

Ce nouveau seigneur du lieu se distinguera par ses excentricités et son goût du bus du luxe. Le château de Marcilly sur seine ressemble étrangement à celui de La Motte Tilly (10) pour vous donner un aperçu de sa splendeur !!!! Nous lui devons également la plantation des tilleuls de la rue principale du village, et sa perspective étudiée.

Que reste-t-il de nos jours de ce fameux passé ? Hélas, rien ou peu de choses. Du château, il ne reste que des ruines : quelques pans de murs, des piliers, avec une amorce de voûte, des entrées de souterrains murées, l’ancienne prison. À proximité, le blason des Gallifet envahi par la végétation, miné par le temps, semble rappeler, s’il en était besoin, les saintes écritures : « Souviens-toi homme… », ces ruines sont dans des propriétés aujourd’hui privées.

La révolution est passée entre-temps avec ses excès et ses actes de vandalisme gratuits. Les œuvres d’art du château sont vendues sous l’instigation de Joseph Charon, élu premier maire de la commune. Le château devient propriété de la Nation. Par la suite, il fut pillé et démantelé. Quelques meubles et autres vestiges se trouvent dans notre église de Saint Ferréol.

Le 16 mars 1790, Marcilly devient chef-lieu de canton groupant : Chantemerle, Conflans, Lurey, Béthon, Montgenost, Potangis et Villiers.

En 1792, révolution oblige : le Marquis de Gallifet s’exile en Italie, où il y mourra.

Outre les ruines du château précitées, notons de la même époque, ce qui reste de la basse-cour de ce château : ce sont des bâtiments modifiés et remaniés situés en haut de la rue Robequin et appelés actuellement « grande cour ».

À l’angle de la rue du parc et de la rue de Saron, le petit pavillon hexagonal « la gloriette » est sans doute le belvédère de l’ancien château. C’est la plus vieille habitation du village….

Ce qui fait la beauté de notre village est incontestablement ses anciens quais avec des imposantes bâtisses construites lors de l’expansion du village à travers l’exploitation du flottage du bois. Mais l’une d’entre elle est beaucoup plus ancienne. Elle fut construite par le deuxième marquis de Galliffet, son toit est en ardoise, un des privilège des nobles de l’époque. Elle devait être une salle des fêtes et fut durant la Revolution détournée de sa destination en devenant la première mairie du village et salle de justice.

Cette une demeure bourgeoise devient ensuite la propriété de la famille Godot de Mauroy, dont une des rues de Paris au nord encore le nom. Cette famille a tiré sa notoriété du commerce du bois qui fut longtemps florissante.

Marcilly a été en effet une plaque tournante dans le commerce et le transport du bois vers la capitale au cours des 16e et XVIIe siècle.

Sur ses quais, étaient construits des trains de bois qui, par flottage, étaient acheminés sur Paris …

Église Saint-Ferréol 

(source wikipédia)
Surplombant le confluent de la vallée de l'Aube et de la Seine, l'église Saint-Ferréol est très ancienne puisque ses fondations semblent dater du VIII e  siècle. il paraîtrait qu’au cours de la Guerre de Cent Ans (1337-1453), un incendie l’ait ravagé entre 1400 et 1450. Il subsiste de cette époque l’abside et la croisée du transept.
La nef actuelle date en revanche de la deuxième partie du XVe  siècle. L'église de Marcilly est placée sous l'invocation de Saint Ferréol qui était un centurion romain, patron de Marcilly-sur-Seine. Une des statues de l'église le représente d'ailleurs en tenue de centurion.
Le clocher qui abritait autrefois deux cloches n'en possède aujourd'hui plus qu'une : Anne Edmée. Une superbe horloge était autrefois située au-dessus du fronton. Son mécanisme est toujours présent dans la tour du clocher. L’autre fut descendue le 12 octobre 1793 en exécution de la loi pour le besoin des armées et la fabrication de canons. En effet, à partir du 23 juillet 1793, il n’était plus autorisé qu’une cloche par paroisse, toutes les autres furent portées aux fonderies.
De part et d'autre de l'entrée, l'église possède deux grandes toiles réalisées par Crété en 1822. D'autres tableaux, dons de Laura Blot, artiste peintre locale, datent du XIX e  siècle. Un des points forts de la visite de l'église Saint-Ferréol est la découverte des nombreux vitraux qui l'embellissent. Elle en possède dix-sept en tout.
Le vitrail Saint-Georges, qui se trouve au-dessus de la porte d'entrée, représente une messe en plein air à Marcilly. Si vous observez bien cette rosace, vous reconnaîtrez en toile de fond le village marnais avec le « Pont Noir » qui franchit la Seine au confluent avec l'Aube. Cette œuvre, réalisée à Troyes en 1934, est signée par le célèbre maître verrier Gaston Vinum. Toujours réalisé par Gaston Vinum, il ne faut pas manquer d'admirer également, à droite de l'entrée, le vitrail de Sainte-Marguerite réalisé en mémoire de Marguerite de Cabannes, morte à l'âge de 11 ans. La famille de Cabannes, donatrice de ce vitrail, était à l'époque propriétaire du domaine de Barbenthal.

Maison du peintre Léon Broquet

(source wikipédia)
Léon Broquet naît dans le 5e  arrondissement de Paris le 1er  novembre 1869.
Il réalise une carrière principalement de peintre de paysage, de scènes de genre et marines parcourant l'hexagone de Gravelines dans le Nord, Marcilly-sur-Seine dans la Marne à Martigues sur la Méditerranée. Il demeure en 1901 au 15 rue du Marché à Puteaux, en 1902 Villa des Chardons, à Garches.
Marié à Louise Eugénie Chevalier, il est père de trois enfants (son aquarelle Sur l'eau illustrant la couverture des Annales politiques et littéraires du 2 juillet 1922 les représente). Il peint des paysages de la région parisienne dont L'Étang de Ville d’Avray exposé au Salon de 1904.
Dès 1904, il demeure au 12 quai de Seine à Marcilly-sur-Seine qu'il affectionnera jusqu'en 1929, il y peint de nombreuses toiles représentant la ville et la campagne champenoise. Il confie le soin à son beau-frère voisin et ébéniste d'encadrer certaines de ses œuvres. Il réalise des décors pour des maisons bourgeoises aux alentours de Marcilly.
La maison du peintre à Marcilly-sur-Seine près du Pont au 12 quai de Seine existe toujours dans un état proche de celui du séjour du peintre (salon de coiffure).

Agence Postale Communale

Aube et Seine




Avenue des Tilleuls

Plusieurs dizaines de tilleuls centenaires




L'Ecluse

Ecluse n° 15 de Marcilly-sur-Seine sur le canal de la Haute-Seine

Hotel Saint Nicolas




La Mairie et les Ecoles

La scierie

Les Ponts

LE PONT NOIR ou PONT DE BOIS
Détruit durant le 2ème guerre mondiale par les allemands le 21.08.1944.

PONT DE MARCILLY SUR SEINE

Le pont métallique (1899 – 1944). On peut y voir l’ancienne mairie et école à l’entrée du pont.
Il remplace le premier pont dit « pont suspendu » de notre village construit en 1848. Détruit durant la 2ème guerre mondiale par les allemands le 21.08.1944 (en même temps que le « Pont noir »).

Libération d’août 1944 marnaise dans le canton d’anglure

Les américains sont entrés dans Marcilly sur Seine le 26 août 1944 et, quelques jours avant, les allemands ont fait sauter à la dynamite le pont de seine et le pont noir ; il leur a fallu dynamiter deux fois le pont noir afin que ce dernier cède.

Les vendredi 30, samedi 31 août et dimanche 1er septembre 2013, le circuit pour la commémoration de la libération d’août 1944 a été organisé par l’association « Nos gens d’hier ». Le défilé était constitué de 70 participants en costumes et de 25 véhicules militaires et civils d’époque.
Avec le soutien de la Région Champagne Ardenne et de la communauté de commune du Pays d’Anglure, les voitures, au départ de Villeneuve-au-Châtelot, ont pris la direction d’Esclavolles-Lurey vendredi 30 août 2013
Le lendemain, samedi 31 août, elles sont passées à Conflans-sur-Seine, Marcilly-sur-Seine, Saron-sur-Aube, Allemanche-Launay-et-Soyer et Anglure.
Elles ont terminés le dimanche 1er septembre par Bagneux, Saint-Just-Sauvage et Clesles.
A l’arrivée des véhicules à l’entrée du village, pour recréer l’ambiance, les participants lançaient des chewing-gums aux villageois venus les accueillir au bord des routes, comme l’on fait auparavant les américains Une ambiance festive mais chargée de souvenirs et d’émotion ; lors d’un défilé, on a vu des anciens qui pleuraient.











































Marcilly sur seine est un village riche en ‘’histoire’’ dont les traces de sont encore visibles de nos jours. N’hésitez pas à y faire le détour si l’occasion se présente !!!